Les concepts de la Free Press

Free Press

Rien se perd tout prolifère, quand la presse underground explose entre 1965 et 1975, tout un tas de concepts et de mœurs parfaitement subversifs bourgeonnent avec elle.

La presse alternative a été pionnière en bien des domaines et sur bien des idées. Elle a préparé les esprits à des changements très actuels. Un gisement d’utopies et de concepts qui servent aujourd’hui à nourrir l’art et la contestation, mais qui s’avèrent aussi très utiles au marketing et aux rabâchages des magazines féminins. Une source d’inspiration intarissable.

L’écologie politique, avec le Earth Day, le 21 avril 1970, qui mit 20 millions de personnes dans les rues et les jardins, quand les écolos passaient pour des extra-terrestres. La Free Press, c’était quand même des hippies. Sexe, acide, naturisme, nomadisme, Katmandou, les beatniks et Kerouac.

Les théories anti-consuméristes. Le premier casseur de pubs était américain, Jospeh H. Berke, auteur du premier livre culte sur la contre-culture, Counter Culture, paru en 1969. C’est aussi le début de la critique des médias manipulateurs et de l’anti-pub contre le matraquage et l’aliénation mentale.

Un mode d’action non violent, et la désobéissance civile. On chie sur les politiciens. La une de Other Scenes en novembre 1968, Fuck Nixon, son opposant démocrate Humphrey et le gouverneur pourri d’Alabama, Wallace.

La désillusion. Brave New Morning, la mort du hippie. Oz fait de la provoc et du mauvais esprit avec Aldous Huxley, en titrant Yippie, Some Revolution. Vu d’aujourd'hui, ils n'avaient pas tout à fait tort.

Les modes avant les autres. La free-press invente le trash, et popularise le SM qui devient branché. C’est officiel, Sade est devenu un mec cool. Mick Jagger se fait badigeonner de rouge à lèvres en couv’ du International Times.

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Le bouquin de Jean-François Bizot Free Press - La contre-culture vue par la Presse Underground est disponible en anglais et en français dans toutes les librairies