Les dragons ont résisté longtemps. Mythe fondateur de plusieurs cosmogonies antiques sur plusieurs continents, cet animal composite, né de toutes pièces de l'imagination humaine, a été tué officiellement par Georges Cuvier (1769- 1832), lorsque ce dernier a instauré les bases de la classification des grands groupes animaux. Jusqualors, on trouvait encore de faux dragons dans les cabinets de curiosités ou dans le commerce.
Pour retracer ce mythe universel, ses origines et ses multiples aspects, le Museum national d'Histoire naturelle lui consacre une exposition, Dragons entre science et fiction, dans la Grande Galerie de l'évolution, à Paris.
La trace la plus ancienne du dragon (qui vient du mot grec drakon, lui-même dérivé du verbe derkomai, qui signifie regarder avec intensité), vieille de six mille ans, a été découverte en Chine. Encore fêté aujourd'hui comme symbole du renouveau, de la fertilité et de l'abondance, le dragon chinois est à l'origine des dynasties impériales. Mais du serpent à plumes des Aztèques (Quetzalcoatl) au dragon-serpent en Indonésie, du Tiamat de Mésopotamie au dragon de Saint-Georges en Europe, le mythe a connu sur toute la planète une étonnante diversité de formes.
Dragons, entre science et fiction Jusquau 6 novembre Lieu : au Museum national dHistoire naturelle, 6 rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris Horaires : du mercredi au lundi, de 10h à 18h (le samedi jusquà 20h)
Source : Le Monde